Danse à Bougival
1890
Vernis mou (papier vélin)
Papier : H. 32,7 ; L. 25,1 cm
Image : H. 22,2 ; L. 13,7 cm
Don de l’association des Amis de la Maison Fournaise
A la fin des années 1880, Renoir s’essaie à la gravure et la lithographie pour mieux diffuser ses œuvres à collectionner. Il apprécie la technique du vernis mou qui lui offre un résultat graphique proche du dessin au crayon. Le procédé est assez long.
La première étape est la préparation de la plaque gravée. Une fine couche de vernis mou composé de suif et de vaseline recouvre une plaque de zinc. Une feuille de papier est ensuite déposée sur la plaque. A l’aide d’un crayon à mine dure, l’artiste dessine le motif qu’il souhaite sur la feuille. La pointe du crayon presse ainsi le papier contre lequel le vernis adhère : là où la mine a appuyé, le zinc est découvert.
Une fois le dessin achevé, la plaque est plongée dans un bain d’acide. Tandis que le vernis mou résiste à l’acide et protège le zinc, les endroits qui en sont dépourvus se creusent. Il suffit ensuite de retirer le vernis restant et la plaque est prête à l’emploi. Pour obtenir l’estampe, l’artiste encre les entailles de la plaque, positionne la feuille à imprimer et place le tout sous presse. L’encre se transfère de la plaque de zinc au papier.
Quelques détails de l’estampe diffèrent de l’huile sur toile. La jeune femme, dont le modèle fut Suzanne Valadon, a les joues plus rondes et le chapeau de paille de son cavalier a été remplacé par un canotier. La robe décorée de noeuds sombres produit un contraste très décoratif en noir et blanc.
© Musée Fournaise, Anne Galloyer, Isabeau Saint-Paul